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Événements du mois |
Le vendredi 26 juin 2009, à Yokohama
Un jour, on me propose de venir voir un évènement culturel original. Propose, enfin vous voyez ce que je veux dire! Le type d'invitation qui est faite par un autre membre du comité de l'AFJ, qui à mi-mot vous fait sentir que, vous ne venez jamais à Yokohama alors que lui vient à Tokyo, vous pourriez participer à la vie de l'école de Saint Maur qui fait partie de la vie active de la communauté française, l'évènement a été difficile à monter etc... Bref, pétri de culpabilité et aussi terriblement curieux de découvrir la vie de ces Français qui habitent à plus de 10 min à vélo d'Iidabashi, je me suis laissé convaincre.
Dans quelle galère me suis-je engagé ? Être à 18:00 au fin fond de Yokohama pour voir le premier film en noir et blanc muet du Fantôme de l'Opéra, accompagné par un octuor de Français à Yokohama. Pas un quatuor, pas un orchestre de chambre, un octuor ?!? Une chanteuse d'opéra japonaise, un film de 1925, un film muet, sur les bancs d'une école ! C'est la version Extrême des concerts classiques de Tokyo.
Un petit coup de Yahoo, transit et, surprise, c'est direct pour aller de Iidabashii a Motomachi-Chukagai. Le métro passe même par Meguro où habite votre serviteur. Même si la ligne change quatre fois de nom, on reste assis jusqu'à destination. Rapide, sans stress, c'est finalement facile d'y aller après le bureau. Sorti de la gare, on sent que l'on est ailleurs. Verdure et air marin nous accompagnent jusqu'à l'école Saint Maur. A l'accueil, on est saisi par cette communauté d'amateurs d'art qui viennent en famille pour vivre ensemble cet évènement. Gilles, le directeur artistique, je veux dire des relations publiques, de Saint Maur a tout préparé : brochures multilingues et buvette Bacchus à l'entrée. La salle, pas du tout des bancs d'école mais un vrai théâtre avec de bons fauteuils moelleux.
Le rideau se lève. A gauche huit artistes entassés dans 10 mètres carrés, à droite un film en noir et blanc entièrement restauré. Le film démarre et c'est le choc. Pas de dolby surround THX, mais la perfection du son direct associé à un film qui mêle charme et technique du cinéma de ses débuts. Il faut un bon quart d'heure pour appréhender la situation. Les yeux et le cerveau ne savent pas s'il faut se concentrer sur l'orchestre ou le film. Les deux captivent et appellent les sens. Quand on croit avoir trouvé son rythme, apparaît, au milieu des 10 m2, la chanteuse d'opéra. Cette voix à moins de quelques mètres de moi, comme sortie du film mais bien réelle, m'éblouit. La confusion et le plaisir sont à leur point d'orgue.
Après, ce ne sont que des petits plus qui rendent la soirée inoubliable. Les petites conversations avec les artistes à la buvette, un petit resto dans le quartier chinois et un retour tranquille par le métro direct.
Je reviendrai.
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Texte : Bernard Souroque |
Photos : Gilles Gaury |