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Événements du mois |
Organisée par L’Association des Français du Japon (AFJ) et Madame Anita Morikawa, professeur au Lycée Franco-Japonais de Tokyo, la cérémonie de la « Galette des Rois » a été, cette année, doublée des « contes africains » dits par l’écrivain Kama Sywor Kamanda, originaire de la République démocratique du Congo, et vivant régulièrement au Luxembourg.
Ce 18 janvier 2009, près d'une centaine d'enfants et leurs parents se sont retrouvés à l’Institut franco-japonais de Tokyo pour écouter des contes africains, assis en cercle sous une tente aux couleurs feutrées et décorée des dessins faits par les enfants eux-mêmes.
Pour nous africains, la tente représentait le « corps de garde », sorte de case de cérémonie où se déroulent toutes les manifestations traditionnelles (initiation, palabre, deuil, mariages etc…) ; en bref, c’est une salle de « conférence traditionnelle ». D’autre part, le choix du chauffage de forme ronde, nous renvoie l’image d’un grand feu de bois qui permet d’instaurer une mystique entre le conteur et son auditoire. Aussi, lorsque M. Kama Sywor Kamanda commence ses récit, le décor s’y prête favorablement.
Nous avons été frappés par le style du conteur, notamment sa manière communicative de faire participer les enfants au récit. C’est là une méthode africaine d’enseignement qui mène toujours à une moralité vivante. Nous l’avons vu dans le conte du guépard et la guenon où, le bienfait a failli être rétribué par un acte odieux ; l’agression de la guenon par le guépard qui venait de le sauver en le sortant d’un grand trou.
Avec une malice appropriée, mais redoutablement efficace, Sywor Kamanda transporte son auditoire dans les profondes vallées africaines des rives du Congo et tente de le transformer en assemblée de village, où il y a très longtemps, les animaux parlaient comme les hommes. En effet, si parents et enfants ont été émerveillés par ces récits, c’est que ceux-ci étaient riches d’amour, d’émotion et de joie et qu’ils provenaient des rêves d’un peuple qui a su conserver dans sa tradition orale des racines profondes et une culture originale.
L’on peut donc dire que M. Kama Sywor Kamanda a pu atteindre son objectif en utilisant la principale fonction du conte qui se veut « divertissante et éducative ». Outre les contes, l’autre moment captivant de cette manifestation de la « Galette des Rois » a été l’animation musicale réalisée par Mukuna qu’on ne présente plus dans le milieu francophone tant sa participation aux événements de l’Institut est récurrente. C’est donc sur une musique douce, entrainante et saisissante que l’auditoire a été amené à déguster la « Galette des Rois », du célèbre pâtissier Frédéric Madelaine, de la pâtisserie « Le Pommier ».
Texte : François Pendjet Bombila Ambassade du Gabon, Tokyo | |
Photos : Laurent Deleville |