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Avril - 2023 | ![]() |
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Événements du mois |
Mes souvenirs sont bons mais je peux vous dire que les sensations agréables commencent à Tokyo. On n’a pas encore quitté la ville qu’on savoure déjà la Tone par anticipation. Il faut la mériter cette rivière tourmentée, et gagner son bout de paradis au terme de quelques heures de route. Et c’est si amusant de se perdre dans la campagne nippone... Les organisateurs sont toujours les mêmes.
C’est la bande des Max. Une tribu de Japonais qui a choisi de vivre hors du système dans la verdure et au rythme de l’eau. Ça ne les empêche pas de bichonner leur clientèle et, dans une attitude bien nippone, de tout baliser pour éviter les ennuis. Evidemment, il faut bien suivre leurs longues instructions à la lettre.
Ensuite, on embarque et on laisse le bon temps rouler. La rivière a ses humeurs. Elle peut être endiablée, et rouler ses vagues ocres sur un rythme de tambours de matsuri. Elle peut décider de rétrécir un peu, et vous offrir une ample langue de soie capricieuse.
Parfois au milieu de l’aventure, on debarque, on grimpe un caillou et on se laisse tomber dans la rivière, genre plongeur d’Acapulco. Evidemment quand tout le monde regarde, il n’y a pas le choix, entre sauter et les quolibets, mieux vaut encore sauter dans l’onde.
Une chose est certaine : en dépit de son eau très fraîche, la rivière Tone n’est pas une tiède. Elle a toujours des frissons à procurer à ceux qui veulent la respirer de près. Et d’ailleurs elle sent bon, elle roule des effluves de bois fossilisé et de mangrove imaginaire, de limon et de fleurs des champs. Cette
année, nous avions beaucoup d’enfants tentés par l’expérience.
Les Max, la Tone et son énergie, les parents qui sautent dans l’eau, l’ambiance chaleureuse du barbecue qui a suivi, et même les quelques heures de route. Les adultes aussi étaient contents. Rien de tel que de pagayer ensemble comme des perdus pour créer des liens.
Aurore Pimprenelle