Avril - 2023
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lundi, 03. avril 2023
10:00 - Café Tokyo Accueil d'Avril
Comme chaque mois, dans le cadre de sa mission JAPON ACCUEIL, l'AFJ organise un café Tokyo Accueil basé sur la convivialité. C'est le moment de nous présenter et de vous rencontre...
dimanche, 09. avril 2023
10:00 - Randonnée du printemps à Kamakura
L'AFJ est heureuse de vous convier à la randonnée des Sakura de Kamakura le Dimanche 9 Avril Comme chaque année, nos amis de la Société Franco-Japonaise de Kamakura, nous proposen...
11:30 - La grande chasse aux œufs
Dimanche de Pâques 9 avril 2023 à partir de 12h30 Pique-niquez dans le Parc mémorial d'Arisugawa-no-miya et ensuite partez à la chasse aux œufs de Pâques ! Après un hiver pa...
mardi, 11. avril 2023
10:00 - Balade à Vélo
Le soleil arrive, de nouvelles activités aussi ! Vous êtes nouveaux arrivants, arrivés depuis longtemps, laissez-vous guider pour découvrir Tokyo et ses parcs, ses jardins, ses...
vendredi, 14. avril 2023
19:00 - Tarot de Yokohama d'avril
Au menu de cette soirée Tarot: Prenez l'apéritif pendant le premier tour ! La session débute à 19h00 et se terminera à 23h00 . Plat de résistance + café + un pichet d...
dimanche, 16. avril 2023
10:00 - VIDE GRENIER au LFIT
Le printemps arrive, l’heure est venue de faire du tri dans nos placards ! Nous vous invitons à participer au vide-grenier organisé le samedi 15 avril au LFI Tokyo, par les Famille...
lundi, 17. avril 2023
08:00 - Festival des sumos
Chaque début du mois d'avril, en pleine période de floraison des cerisiers, des lutteurs sumo prennent part à la fête Honozumo dans le sanctuaire shinto Yasukuni à Tokyo. Il
mardi, 18. avril 2023
19:00 - Séminaire en visio-conférence par Anaxago
L'AFJ organise avec une société de crowdfunding Anaxago, un séminaire pour mieux comprendre une solution d'investissement originale qui marche bien pour les Français de l'etranger
mercredi, 19. avril 2023
19:00 - Tarot de Tokyo
Venez jouer au tarot autour d'un bon repas mercredi 19 Avril.
vendredi, 21. avril 2023
19:00 - Soirée apéro accueil
Enregistrez la date: ce Vendredi 21 Avril, un mois après l'équinoxe du printemps, se tiendra l'apéro accueil du mois d'Avril! A ne pas manquer si vous ne pouvez vous rendre a nos r...
vendredi, 28. avril 2023
08:00 - Visite guidée d’Enoshima du samedi 29 avril 2023
Cette sortie est organisée par l'association franco-japonaise de Kamakura. Monsieur Kaba, guide et interprète francophone certifié, vous propose une visite de trois heures afin ...

l'AFJ, les activités pour les francophones au Japon

05-06 -Octobre 2013 -randonnée Chuo Alpes

Samedi, 6 heures du matin. Quand j’ai regardé par la fenêtre, la pluie tombait à torrents, je n’avais pas beaucoup d’inspiration pour aller rejoindre le groupe de l’ AFJ qui devait prendre le bus de 7h30 pour les Alpes japonaises.

Mais cette sortie n’avait pas été annulée donc il ne restait plus qu’à y aller….

Arrivé à Shinjuku, tous le monde était là à l’heure mais trempé. Une vingtaine de Français à cette heure-ci, ça ne passe pas inaperçu…

Nous montons dans le bus pour nous sécher…et redormir jusqu’à 11h30 où nous prenons un bus local qui nous conduit au pied du téléphérique. Déjà la végétation est très verte mais ce n’est rien car plus nous prenons de l’altitude avec la cabine et plus les couleurs d’automne deviennent multicolorées photo-shop-nature …et finalement c’est en haut que le contraste avec ces couleurs, et les montagnes recouvertes de nuages blancs nous laissent tous sans voix. Les arbustes aux feuilles rouges se mélangeant aux feuilles jaunes…

Nous préférons rester en bas pendant une heure pour ne pas monter dans les nuages et être surs de bien s’imprégner de ce paysage. Finalement nous attaquons l’ascension de 2 heures, chacun à son rythme. Pour nous retrouver sur les crêtes avec encore une vue incroyable de la vallée colorée et au loin des montagnes à perte de vue..Même le haut du Mont-Fuji dépasse au dessus des nuages.

Encore un dernier pic et nous arrivons au refuge où nous prenons nos dortoirs pour un petit repos avant de ressortir pour voir le coucher de soleil du haut de Kizokomagatake (la plus haute montagne du coin qui approche des 3000 mètres.) Encore une fois les couleurs et le jeu des nuages avec les montagnes nous laisse sans voix. Après une photo de groupe nous redescendons pour le repas du soir…suivi de jeux divers...

Le lendemain matin réveil à 5 heures pour les courageux qui veulent remonter en haut de la montagne pour voir le lever de soleil. Cette fois-ci il se fait attendre car des nuages sont devant lui…mais finalement il apparait éclairant une mer de nuage, nous laissant tous sans mots. De retour au gite nous prenons un petit déjeuner qui nous laisse sans faim, pour après commencer les randonnées dans trois directions différentes, chacun selon son niveau et son désir. Bien sûr la montagne la plus difficile est aussi la plus populaire car les photos exceptionnels prises en haut laissent tous le monde bouche bée.

Nous décidons de redescendre de l’autre coté de cette montagne par un parcours très accidenté mais vraiment exceptionnel à tous les niveaux sans aucun bruit et qui nous donne beaucoup de satisfactions.

Finalement nous retournons dans la civilisation en redescendant au téléphérique ou des haut-parleurs hurlants gâchent notre sérénité et nous donnent envie de protester encore plus bruyamment.

Évidement il faut attendre plus d’une heure avant de pouvoir reprendre le téléphérique…bienvenue dans le monde soi-disant réel…(moi je préférais celui d’avant…) Un arrêt au onsen nous permet de nous détendre avant un retour sur Tokyo où la pluie était finalement finie.

Comme vous verrez avec les photos, il n’y a pas besoin de ce texte pour savoir que nous avons passe tous un weekend exceptionnel qui nous donne envie de repartir dès que l’ AFJ organisera une prochaine sortie nature.

Merci aux organisateurs, à tous ceux qui ont aidé, et bien sur aux valeureux participants.

Patrick Deblaise pour l’ AFJ.

Randonnée kôyô dans les Alpes centrales (5-6 oct 2013)

« Les Alpes ? Mais c’est en France ! » s’exclamait un des enfants. Plus tard, il pourra dire à ses copains : « Moi, je suis allé dans les Alpes japonaises ». 

Car c’est ainsi que s’appellent les chaînes de montagnes d’environ 3000m qui partagent le Japon en deux, juste au milieu de l’archipel. Il y en a trois : les Alpes du Nord (Kita Alpes), les Alpes du Sud (Minami Alpes) et les Alpes centrales (Chuô Alpes). Ces dans ces dernières que Patrick, notre guide, nous a emmenés.

Il est sept heures du matin. Une vingtaine de Français, dont un tiers juvénile, se sont rassemblés à la gare routière de Shinjuku, sous la pluie. Oui, il pleut, mais on a bon espoir. La météo annonce une amélioration, en tout cas sur place.

En effet, lorsque l’autocar est sortie du tunnel Sasago, à une centaine de kilomètres de Tokyo, il ne pleuvait plus. Puis, après 5 heures de voyage, l’autocar nous laissa à Komagane, où nous prîmes un bus de ligne qui emprunta une route extrêmement escarpée pour nous emmener à la station de télécabine, Shirabidaira

Nous n’avions encore presque pas marché, mais nous sommes déjà à 1700m d’altitude. La télécabine va nous porter encore 1000 mètres plus haut. Il ne nous restera donc plus qu’à escalader 300m pour aboutir au sommet des Alpes centrales. Voilà pourquoi des enfants, âgés de 4 à 13 ans, étaient parmi nous.

Tous debout, serrés les uns contre les autres. Ceux qui se sont retrouvés près de la fenêtre de la télécabine ont pu admirer un paysage plus que magnifique : le kôyô avait commencé et la montagne avait pris ses couleurs d’automne, allant du vert au rouge, en passant par le jaune et l’orange, sans compter les subtilités des couleurs intermédiaires. Le tout silloné par des torrents qui, par endroit, chutaient dans le vide.

Cette promenade aérienne était bien brève. Sept minutes et demie plus tard, nous étions arrivés à Senjôjiki Kar, à 2600m d’altitude. Kar, de l’allemand, « cirque glaciaire ». Le spectacle était donné non par des clowns ou des jongleurs, mais par la nature elle-même : une palette de couleurs automnales comme décrite précédemment et, plus haut, au-delà de la limite des arbres, la verdure des haimatsu ou pinus pumila (pins nains) alternant avec le gris des rochers.

Après avoir pris tout notre temps pour faire le tour de l’amphithéâtre afin de contempler ce magnifique spectacle naturel, nous avons attaqué la montée qui nous mène au gîte de ce soir. Le chemin en lacet et en escalier dit Hatchôzaka nous hissa à un col appelé Jôdo-Nokkoshi. Deux gîtes s’y trouvaient, mais, à la déception des enfants, ce n’était pas les nôtres. De là, les premiers arrivés firent un aller-retour sur une crête latérale menant à Ina-Maedake (2883m). Puis, lorsque tout le monde s’est rassemblé, nous continuâmes notre chemin. 

La route nous acheminait vers Nakadake (2925m), une petite bosse d’une centaine de mètres de haut. Arrivée là-haut, les uns et les autres prenaient place sur les rochers pour contempler un panorama de 360 degré, en essayant de repérer les montagnes qui apparaissaient timidement derrière les nuages.

Il ne nous restait plus qu’à descendre le versant opposé de la colline pour regagner le gîte qui se trouvait en contrebas. Le bâtiment n’avait aucun charme mais le gardien qui tenait la boutique était sympathique. A vingt, nous n’aurions eu droit qu’à trois chambres, mais comme le gîte n’était pas au complet, il nous a proposé une quatrième chambre, ce qui augmenta sensiblement notre confort. Car franchement, même avec notre esprit résolument cartésien, nous ne pouvions faire mieux qu’aligner six futon dans une chambre censée en contenir huit. Les Japonais doivent être très forts en puzzle.

Après avoir fait une pause, nous sommes repartis faire le dernier bout de notre randonnée du jour : grimper au sommet du point culminant des Alpes Centrales, le Kiso-Komagatake, à 2956m d’altitude. Entendons-nous bien, il n’y a que cent mètres à monter depuis le gîte.

Le but était de contempler le coucher du soleil ; or celui-ci n’était pas au rendez-vous. Nous avions tout de même pu contempler à nouveau un panorama de 360 degré, cette fois-ci sur une mer de nuage, sur laquelle flottaient les plus hauts sommets du Japon : à l’ouest, Ontakesan, au nord, les Alpes du Nord et Norikuradake, au nord-est, le Mont Asama et, à l’est, Yatsugatake, les Alpes du Sud et, derrière elles, le Mont Fuji.

Nous retournâmes dîner au gîte (merci Patrick pour la vin et le whisky !) et, après le repas, les uns bavardaient, les autres jouaient au tarot, tandis que les enfants se livraient à une bataille aux polochons ! A l’extérieur, une dizaine de tentes abritaient les amoureux du bivouac. Le ciel était dégagé et l’on pouvait voir une multitude d’étoiles scintiller sereinement.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés avant les coups de cinq heures pour aller regarder le lever du soleil. Il faisait encore noir, mais nous pouvions nous passer de torche. Sur les recommandations du gardien, nous sommes allés à Umanose, une bosse qui se trouve sur la crête qui part de Komagatake vers le nord-est.

Il faisait déjà jour lorsque nous sommes arrivés sur place. La vallée du fleuve Tenryu était entièrement recouverte d’une mer de nuage, au-dessus de laquelle dominaient les Alpes du Sud, qui se découpaient dans un ciel qui commençait à rougir, puis à jaunir, à mesure qu’approchait le lever du soleil.

Malheureusement, des nuages à l’horizon cachaient le soleil qui aurait dû se lever au-dessus d’un autre Komagatake, celui des Alpes du Sud, le Kai-Komagatake. Mais dès qu’il est apparu au-dessus de ces nuages, les rayons de soleil ont commencé à éclairer la mer de nuage sur laquelle se dessinait l’ombre des Alpes du Sud.

Après avoir pris le petit déjeuner, nous quittâmes le gîte. Le soleil tape fort et tout le monde sortait ses lunettes de soleil. Comme Patrick n’aime pas refaire le même chemin dans l’autre sens, nous avions pris, pour le retour, le chemin qui contourne le sommet de Nakadake en longeant son flanc abrupt. Il fallut, vers la fin, longer la paroi d’un grand rocher, mais le gardien nous avait dit qu’il n’y avait pas de danger pour les enfants, du moment que les parents étaient avec eux. En effet, les enfants se sont même amusés.

Ensuite, les plus courageux ont escaladé le Hôkendake, une aiguille de 2931m d’altitude. On n’arrive à son sommet qu’en grimpant les roches de son flanc, parfois à l’aide de chaînes. Nombre d’entre nous y sont parvenus. Mais le grand défi nous attend une fois là-haut. Le « vrai » sommet est un rocher de deux mètres de haut, déjà pas facile à monter et encore plus difficile à redescendre. Et une fois perché sur ce rocher, où il y a à peine de la place pour une personne, il faut, à condition de ne pas avoir le vertige, arriver à se mettre debout et à lever les bras en l’air. A en juger d’après les photos prises, nous ne sommes que deux à y être parvenus. Bravo Vincent !

Après cet exploit, il ne nous restes plus qu’à redescendre vers Senjôjiki Kar. Les uns y sont descendus directement, les autres ont fait un détour vers Ina-Maedake. Mais Patrick, Vincent et moi, nous avions préféré continuer sur la crête au-delà de Hôkendake, déconseillée aux débutants. 

Juste en contrebas du sommet, Patrick me dit : « on va te prendre en photo » et me demande d’avancer au bout d’un rocher en porte-à-faux. Il venait de faire une séance photo tout à l’heure avec les enfants et je ne pouvais donc passer pour un froussard. Je n’en ai peut-être pas l’air sur la photo, mais vous ne pouvez pas imaginer comme j’avais la trouille !

Nous continuâmes d’évoluer sur la crête dentelée de Hôgendake. Une véritable promenade aérienne. C’est à juste titre que les Alpes japonaises sont également appelées « le toit du Japon », car j’avais vraiment l’impression de me promener sur un toit. Non seulement nous avions devant nous une vue magnifique sur la crête qui mène vers Hinokiodake, mais nous avions constamment une vue de 360 degré sur le paysage qui nous entoure et sur la mer de nuage, le tout sous un ciel bleu et très ensoleillé.

A un moment donné, Vincent s’est mis à faire une sieste, et je me suis donc arrêté pour faire un petit pique-nique, tandis que Patrick est allé encourager quatre autres de chez nous qui étaient à nos trousses. Lorsque ceux-ci nous ont rejoint, nous continuâmes notre route. La crête dentelée se terminait et s’enchaînait sur une crête ordinaire, que nous dûmes quitter peu après pour prendre le chemin qui descend vers Senjôjiki Kar.

Durant la descente le long d’un chemin en escalier, nous avions pu admirer une dernière fois le cirque glaciaire de Senjôjiki en plein kôyô. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls à profiter de ce magnifique paysage, puisque la station de la télécabine était, à notre arrivée, surpeuplée de randonneurs.

Pour terminer en bonne et due forme notre randonnée, nous avions fait escale dans un onsen bien mérité, pour enlever la crasse et détendre les muscles. Nous avions eu vraiment beaucoup de chances, non seulement avec la météo, mais aussi parce que nous sommes tombés pile au bon moment pour les kôyô. Et puis, personne n’a ronflé la nuit. Du moins dans notre chambre. Signé : M. Fluo.

Rigue

Quelques photos de la sortie...