l'AFJ, les activités pour les francophones au Japon

Lorsque l'on a l'opportunité d'effectuer un séjour au Japon, il y a des choses que l'on ne doit pas faire, et d'autres que l'on se doit absolument de faire. Dans la liste de ces choses que l'on doit absolument faire, il faut avoir vu du sumo. Récit d'une demi-journée à faire absolument.
Rendez-vous était donné devant le stade de Ryogoku, lieu entièrement dédié à cet art ancestral qu'est le sumo. Dès l'arrivée en gare, les statues, estampes et autres affiches grand format à l'effigie des athlètes annoncent la couleur : si le sumo a un temple à Tokyo, c'est ici.

Fait étonnant que l'on ne pourrait imaginer en France (comme beaucoup de choses au Japon...) : les athlètes se baladent au milieu de la foule dans la station, sans garde apparente. Il faut dire que vu le gabarit, ils n'en n'ont pas besoin de gardes du corps...

Le rendez-vous était à 12h45 et, acculturation oblige, il n'y avait apparamment pas de retard. Il y avait du monde, tant pour voir les sumos que chez les français réunis pour l'évènement. Il me semble avoir entendu le chiffre 65 participants de l'AFJ ...

Saviez-vous que la graisse des sumos est de la graisse dure, qu'ils emmagasinent grâce à un régime alimentaire et une discipline rigoureuse : ils mangent, puis dorment pour stocker cette graisse.

Saviez-vous aussi qu'il existe environ 80 techniques différentes pour pousser un sumo hors du ring, et que la force ne fait pas tout. Le conseil de Sandra à ce propos si vous voulez faire des paris ou impressionner vos amis : pariez sur celui qui logiquement (il faut entendre par sa taille ou sa corpulence) devrait remporter le combat... Il est très possible que ce soit le contraire.

Je l'ai vérifié dans la deuxième étape : les combats. Le stade se remplissait au fur-à-mesure que les combattants de haut rang arrivaient.

La vue du balcon est impressionnante. Ce qui l'est encore plus, c'est la vue des sumos eux-mêmes, qui bien qu'étant bien loin de nous sur nos balcons, paraissent des géants qui s'entrechoquent et dont on peut voir tous les détails de leurs combats éphémères, mais d'une intensité extrême.

Les derniers combats du jour, c'est un instant indescriptible. Il faut le vivre. La communion du public, le spectacle d'intimidations et de feintes des athlètes, la tension qui se dégage, l'excitation que l'on ressent...

On est transporté jusqu'à la dernière minute dans un spectacle où les dieux s'affrontent pour le plaisir des simples mortels... Instant rare donc !

Un après-midi à faire absolument...

Texte et photo: Sylvain  TERRACE.