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Ah !!! Brassens.
Non ce n’était pas le radeau, de la méduse, ce bateau…
Ce n’était pas encore les copains d’abord mais elle était néanmoins fort conviviale, cette embarcation.
C’est une belle journée d’été indien. Il est 9h, Gilles Gaury radieux, le reflet du soleil dans les cheveux, attend sur le trottoir arborant une magnifique cravate rouge avec voiliers blancs, de circonstance, et, des chaussures nippones (il ne leur manque que la séparation entre les orteils et le pouce).
On devine qu’il a travaillé dur pour réussir cette journée bien qu’il n’en laisse rien paraître, comme à son habitude.
Le soleil monte la garde. L’atmosphère est décontractée, les tenues estivales. Nouveaux, anciens, grands-parents, parents, enfants sont au rendez-vous. Madame Faure, épouse de Mr l’Ambassadeur, Monsieur le Consul et plusieurs représentants d’associations diverses nous honorent de leur présence.
Le bateau est à quai. A 9h15 précises, Gilles donne l’ordre d’embarquer et nous conseille de nous prémunir de boissons. Dociles, nous prenons à la file indienne le chemin des distributeurs. File francophone qu’il n’était pas gagné au départ d’ordonner et que le Japon, à force de persévérance et de temps, a finalement réussi à redresser.
Le premier pied à bord nous échappe. La mer qui semblait sereine ne l’est pas et Martine dès les premiers remous, plonge et disparaît dans son sac à main. Véritable pharmacie ambulante, elle en ressort munie de comprimés de Nautamine qu’elle distribue à tout va.
9h30, nous larguons les amarres à Osanbashi au son d’un magnifique discours en anglais de notre guide japonaise, qui décrit avec moult détails la baie de Yokohama. Mais entre curiosité et mal de mer il faut bien choisir et la cabine des passagers est bientôt désertée. Il ne lui reste bientôt plus comme audience, que deux poussettes vides, tout le monde ayant préféré monter sur le pont et prendre l’air. Regarder fixement l’horizon pour tenter d’harmoniser son estomac avec la houle. Les plus zélés au pied marin lient connaissance et engagent la conversation. Les autres se déplacent dans une danse étrange rythmée par les vagues, essayant d’apercevoir le cœur de cette baie avec une cabine qui ne cesse de s’interposer. Ou bien, d’immortaliser à l’aide d’appareils photos modestes (je rappelle que nous sommes au Japon) cet instant inoubliable : l’arrivée par la mer sur Minatomirai.
Enfin, les plus attentifs glanent encore quelques informations grâce à la voix discrète de … -san, diffusée par des enceintes placées sur le pont. Notamment : il y a existé une fabrique de sucre à Yokohama.
Nous apprenons par Isabelle Pigeon que le concept de cet ensemble, qui est sans conteste, une véritable réussite architecturale, contient : la Landmark Tower, le phare, les Queens Towers, les vagues et, l’hôtel Intercontinental, la voile ou la proue d’un navire. De nuit, cet ensemble est éblouissant, unique en son genre.
Nous amarrons devant l’hôtel Intercontinental une demi-heure plus tard. Sur le quai, Jean-Baptiste Pigeon, avec la générosité qu’il incarne, nous attend en compagnie de ses collaborateurs.
Nous, en pleine mutation entre le mal de mer et le mal de terre tentons un salut de circonstance sur des jambes encore flageolantes. Nous gagnons l’escalator et, si les premiers sont rangés du côté gauche comme il est de coutume au Japon, la houle sévissant encore par à-coups, fait que les suivants forment une longue vague irrégulière, indisciplinée.
Nous sommes accueillis chaleureusement dans une salle de réception de l’hôtel. Le café chaud embaume, les petites pâtisseries tièdes ne demandent qu’à être cueillies. Et, elles le sont très rapidement…
Les discours des uns et des autres ponctuent la fin de matinée. On souligne l’importance de l’inscription au consulat et le risque sismique au Japon. On nous rappelle de veiller de près au comportement de nos adolescents. On présente les responsables d’îlots. La ville de Yokohama est jumelée avec Lyon. AFJ, Tokyo accueil, agence de voyage. On promeut une toute nouvelle association (FAJ) pour les femmes françaises qui désirent s’établir et travailler au Japon et pour les épouses d’expatriés désireuses de remiser leur tablier de ménagère pour se mettre en quête d’une activité. Et nous y songeons toutes, il faut bien le dire. Nous grapillons quelques tuyaux pour les voyages à venir, notons de nouveaux contacts et repartons, c’est certain, avec de nouveaux noms. Amitiés potentielles car après tout, ça sert tout de même à ça, un Café-Accueil.
L’ascenseur nous divise et ceux qui en veulent encore, partagent leur déjeuner au Pier 21, restaurant flottant, histoire de se lier un peu plus étroitement et de renouer avec la houle.
Et même si nous ne sommes plus à bord. Que ce n’était pas le radeau de la méduse. C’était bien, je l’atteste, les copains d’abord…
Merci Gilles.
Merci à Mr Pigeon pour son chaleureux accueil.
Merci à la ville de Yokohama pour la mise à disposition gratuite du bateau.
Merci Madame Faure, Monsieur le Consul, et tous les représentants des associations pour leur présence et leur participation.
C’était un évènement organisé par Yokohama-Accueil, encore fort réussi et partagé, pour les nouveaux arrivants comme pour les anciens.
(Texte de Hélène Airey)